≺⋅𝐏𝐞́𝐫𝐢𝐩𝐞́𝐭𝐢𝐞𝐬 𝐎𝐩𝐢𝐮𝐦, :one: ⋅≻

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𝙱𝚒𝚎𝚗𝚟𝚎𝚗𝚞𝚎 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚌𝚎 𝚙𝚘𝚜𝚝-𝚛𝚎́𝚌𝚒𝚝 !

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⨼ Nous allons aujourd'hui nous intéresser dans ce post rédigé à un moment de vie de mon OC Murmures de l'Opium, un bon gaillard bien froid. Rien de très graphique cette fois alors profitez bien ! ⨽

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𝟭. 𝙏𝙚𝙭𝙩𝙚.

Serait-ce le réveil d'une massive bête ? Depuis le temps ! Ça faisait un bon et long moment, et il avait encore gagné un peu plus de muscles. De ses 17 lunes, il semblait bien épais pour un Nordiste. Drôle de mutation, pas vrai ? Cette tête bleuâtre piqua le bout de son nez de sa langue rugeuse et le petit vent frais le fit frissonner brusquement, le mâle s'empressant tel un oiseau graisseux de gonfler son poil. Quelle idée de dormir à la belle étoile en plein temps glacial, sous l'arrivée de la mauvaise saison.. Sans parler que le petit glouton avait faim, et que les proies commençaient déjà à se faire bien plus rares. Mpfm. Quel monde absurde. C'était ça être guerrier ? Un boule de poil rêveuse de combats qui devait chasser ? Ironie du sort, ces mêmes guerriers ne combattaient jamais, et les quelques fois auxquelles il s'était soumis à cette exception lui semblaient bien piètres et ridicules, sans ripostes, de vulgaires tests. 𝘔𝘶𝘳𝘮𝘶𝘳𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘭'𝘖𝘱𝘪𝘶𝘮, c'est ça ? Tiens, ça faisait longtemps !

Le mâle se râcla la gorge avant de lever la tête vers le ciel. Rien. Pff. Ennuyeux, mais tout le monde semblait se satisfaire de cette vie, pas vrai ? Un drôle de petit sourire moqueur perça le coin de ses lèvres, et après un petit soupir, le matou se leva. C'était juste ça. Petit rictus nerveux à la gueule, cela le prit soudainement, avant de se dissiper cette idée volage et néfaste par un bon toilettage mérité. Depuis le temps qu'il n'était pas sorti... Le bougre gromellait sous le ciel grisonnant, un vioc. De toutes ses journées de retraité inactif, il triturait ses méninges avec anxiété, se remémorant de l'accident qu'il avait causé. Et si ça remontait à lui ? Et si il finissait exterminé ? Et si sa famille ou le Nord était pour toujours effacés à cause de lui ? Il laissa ses angoisses se dégonfler par son souffle et le guerrier se tourna les "pouces". Son regard croisa ainsi celui flou et vague de son piètre lieutenant qui finit même par l'appeller, sentant son odeur. Il était..  Étonnement inquiet et une sueur froide se fit ressentir. L'aveugle, il avait du mal à le tolérer depuis qu'il savait qu'il était aux côtés de sa grand-mère lorsqu'elle avait cédé dans la rivière.

Cet oncle adoptif. Uhmpf. Quelle honte. Il n'avait même pas été nommé avant minuit, ce qui faisait de lui quelqu'un d'indigne, illégitime. Jamais il ne le respecterait, du moins... Toujours plus que cette meneuse pathétique incapable de respecter le code du guerrier. Quelle bonne blague ! Comment sa grand-mère avait-elle pu nommer quelqu'un comme ça, tête en l'air et si stupide ? Il montra les crocs vers les Ancêtres, profitant que Charbon Ardent soit aveugle et ne puisse voir son signe de rébellion. La voix rauque du gradé cassa sa haine comme un miroir explosant: Charbon Ardent venait de lui proposer une patrouille de frontière, et lui, diriger. Murmures de l'Opium, mener ? Ahah ! Quelle bonne opportunité. Sans même attendre ni remercier, le bougre afficha un sourire fier et s'en alla vite à la recherche de deux compères pour l'accompagner et se soumettre à ses ordres de mégalo. Le pseudo-lieutenant remontait peut-être dans son estime, adresser tant de confiance à ce gosse.. Incroyable.

Quel pauvre type cet Opium pas vrai ? Incapable d'entendre les critiques extérieures et les grognements énervés, exaspérés du lieutenant à qui il devait pourtant respect. La hiérarchie commençait à s'écrouler dans son petit crâne... Que se ait-il s'il bousculait les quilles de sa queue guillerette ? Une pensée idiote. Stupide. Comme lui. Rien de plus. Lui, renverser un système ? Pfeuh ! Attends, comment ça "il n'en serait pas capable" ? Il écraserait et écrasera cette société sans même avoir à sortir ses griffes. Le départ de sa grand-mère encore trop vif pour qu'il puisse songer à la destruction de quoi que ce soit, encore moins ce qu'il avait tant aimé depuis si longtemps. En un souffle, tout se dissipa.

À peine eut-il le temps de se ressaisir que sa césure refit surface. Il l'avait appelé comme ça, "césure", ces moments où son corps dirigeait plus que ses pensées qui batifolaient dans le bac à sable de l'imaginaire trop vigoureusement. En effet, il s'était encore égaré dans son fil inutile de pensées, et son corps avait fait le reste: sans même y penser, le guerrier avait pu recruter deux candidats volontaires, et qui semblaient assez nobles, bien que l'un soit.. Un tantinet impur. Mais...! Étonnement, ce guerrier que Murmures de l'Opium aurait du haïr dégageait une certaine aura de confiance, impressionnant celui qui avait un bel égo bien gonflé. Croc Blanc c'était ? Pas mal. Un petit sourire de haine de le voir aussi correct pour sa caste lancé, et ils partirent en direction de la frontière Nord, celle où l'on trouvait l'immense montagne. Un frisson lui secoua subitement l'échine, et il sentit le risque de se faire attraper pour ses âneries gonfler indubitablement comme une éponge humide, l'adrénaline et la jouissance de dominer, d'être tout puissant finalement dégommant sa crainte. Un drôle de sentiment fier qui le faisait jouer à l'abruti au narcissisme gros comme un cœur de lynx. Son air méfiant envers Croc Blanc se détendit assez vite bien qu'il préféra rester proche de Sérénité de l'Hydrangea, celle qui avait l'honneur de marcher à ses côtés, aussi futile soit elle, le torse du mâle gonflé et son regard éclatant pour tenter d'impressionner les deux cervelles de crustacés. Cette sortie à l'extérieur pourrait au moins servir ses intérêts au mieux, plutôt que de simplement le faire se bouger le popotin tout doux et rebondi. De toutes façons, si ça devait se er mal.. Il pourrait mettre à terre les deux à la fois sans craindre pour sa sécurité, pas vrai ? C'est qu'il était, ah ! tout puissant. Il avait pu évaluer la minuscule Hydrangea à ses douze lunes et elle n'était pas la meilleure, si ce n'est qu'une piètre comédienne et non pas une guerrière, tandis que l'autre, cette boule de poil sans âme, ce Croc Blanc, son opposant serait certes plus hostile mais peut-être égal à la force du grand et fameux Murmures.. ermh, Murmures de l'Opium. Il l'écraserait, lui ferait manger la boue, lui casserait les dents pour lui faire avaler les restes pourrissant des cadavres de ses camarades. Hein, pourquoi il pensait à ça déjà ? Hein ? Quoi ? Il haussa les épaules, dégoûté. 𝘘𝘶'𝘦𝘴𝘵-𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘱𝘰𝘶𝘳𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘮𝘢𝘭 𝘴𝘦 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘦𝘳 ?

"Je dirige la patrouille alors vous m'écoutez. Toi, le sang impur tu vas là-bas réinstaurer le marquage, et toi, l'apprentie.." gloussa la voix, "tu restes pas loin. Compris ? Et pas un mot." Le piètre personnage gris était donc de retour là où l'accident avait eu lieu, et il s'en fichait. Il se contentait d'être complètement odieux, moqueur et indifférent quant à leurs réactions et remarques. S'ils n'étaient pas contents, qu'ils partent, et c'est ce que le guerrier menaçait de faire, Hydrangea insensible. Peu importe, un rapport de leur "insubordination" serait faite à son merveilleux, gentil et adorable faux-cul d'oncle, cette charogne au grade élevé. Ça leur ferait les pieds, et au moins, il rajouterait du travail à cette peste de lieutenant ! Il lui cracherait dessus s'il fallait, il était vieux et incompétent, le clan avait besoin de sang neuf et pas d'un pépé ramollo plein de puces, tiques et vers ! Il se lécha les babines à l'idée de le voir dégradé et dominé, sa tête sous ses pattes. Son corps fit le reste, l'esprit trop occupé par la "césure", le menant pile à l'endroit où quelque-chose avait été percuté. Il se gaussa nerveusement: c'était marrant, pas vrai ? Quelle ironie de vouloir flanquer la frousse à un meneur impur pour le faire déguerpir, et finir par voir l'intérieur gargouillant et glougloutant d'un chat ! Un petit hoquet de stress le fit revenir à lui même, et il tourna sa tête vers l'assez ravissante et délicate femelle qui l'accompagnait, oubliant jusqu'à la présence de l'autre affreux débilos du fond. Sauf que ce qu'il avait vraiment oublié, c'est que 𝘤̧𝘢 𝘯'𝘢𝘳𝘳𝘪𝘷𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘴 𝘵𝘰𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘢𝘶𝘹 𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦𝘴.

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Un énorme coup violent le renversa subitement, lui coupant le souffle. Ahah, quels Ancêtres cruels qui lui avaient lancé le même sort ! Quelle moquerie, sa vie honorable était-elle un jeu pour ces abrutis ? Quand il atterrissa, ce fut le coup de trop. Vous savez, quand vous faites de la sauce tomate ? C'est encore pire. Il y en avait partout. En plein chemin du tonnerre, il s'était fait bringuebalé sur trois mètres par la violence de l'impact, après être retrombé. Le petit monstre à deux roues, probablement inquiet par la forme serpenteuse de son chemin, roulait à basse vitesse, mais pfoua... Murmures de l'Opium s'en souviendrait pendant de longues lunes à venir. Il poussa un dernier souffle avant de fermer les yeux pour pioncer un bon coup, au rythme des miaulements frénétiques de la femelle qui était restée de force avec lui. Le goudron semblait si confortable, mieux que des plumes mêmes, et il se laissa aller.

D'un point de vue externe, le choc avait été brutal. Des petits yeux affolés de Sérénité de l'Hydrangea, le mâle ne s'en relèverait pas. Comment pourrait-elle expliquer ça à Croc Blanc puis à sa jeune meneuse ? Un accident et elle n'avait rien fait ? Un frisson glacé coula entre le sillon de ses deux épaules, et la gueule grande ouverte par la surprise, se mit à galpir pour attirer l'autre débile de guerrier qui ne s'intéressait qu'à lui. Elle tremblait comme une petite feuille car le spectacle ne s'arrêtait pas là. L'étrange chose en forme de bipède cuirassé avait arrêté son véhicule, et était descendu sur le bas côté, posant deux de ses deux doigts nus sur le ventre poilu du guerrier parti. La petiote était perdue, tandis que le truc long et imberbe saisit le corps salement amoché et éraflé du chat, le calant entre ses deux cuisses, prêt à repartir. Ah..  Ce que cela gâchait ses vacances. Pff. Il allait encore débourser des sommes astronomiques pour un chat lambda et jeté, mais son cœur tendre, et le fait qu'en le revendant à son copain vétérinaire pour une belle somme, le força à l'amener avec lui, faisant repartir son frêle monstre à vitesse encore plus réduite pour ne pas le balancer dans la vallée rocailleuse.

Encore une fois, les scènes que provoquaient le fort matou gris n'étaient jamais très glorieuses. Un combat qui finissait malin, la bagarre.. Et même un second accident, au même endroit, belle vengeance que lui avait fait là l'idiot de chef de l'Ouest posé en train de déguster goûlument du lapin dans les plaines ancestrales ! Inattentif, le Nordiste avait été chassé du chemin goudronné par la roue de la mobylette, et notamment son garde-boue qui semblait avoir fait les plus gros dégâts. Le piquant et crachant chat bleuté avait été perforé dans son flanc droit, de son épaule vers son ventre au plus bas, laissant une belle coulée de sang en trace de souvenir incrusée dans le goudron. Par chance, ses organes et notamment poumons avaient été épargnés, la cage thoracique ayant fait correctement son travail, bien que, au final, cédant sous le poids de l'animal renforcé par l'atterrissage et le choc. En rebond, sa tête aurait alors claqué sur le sol dur.. Ses os plus solides que sa santé dentaire, trois petites formes d'émail blanches et bien pointues s'étaient arrachées, des bouts de chair encore sanguinolants, le tout accompagné d'un frémissement inconscient du corps du matou. Râclé contre le sol, c'était bien la première fois qui se sentait totalement h.s. et vaincu, ô grand ténébreux Murmures de l'Opium !

Murmures de l'Opium rêvait. C'etait ça de voler ? Et de voler vite ! Il lui semblait avoir la douce brise caresser ses plumes, bien que soudain, tout céda devant lui: son mur d'illusion se brisa pour retrouver le monde des vivants. Ses oreilles sifflaient, sa peau brûlait, ses muscles tiraient, son poil suintait le fer. Il y avait un drôle de bruit.. trop fort, des chuchotements constants dans une langue complètement inconnue. Il couina difficilement, avec grand peine. Pourquoi ? Il pouvait bouger sa mâchoire alors quoi ? C'était quoi le soucis ? Alors lui et sa petite mémoire... Belle paire. Il sentait l'air racler son palais, c'était bizarre. Il avait perdu trois canines, deux du bas et une du haut, les autres dents trop petites, trop serrées pour s'envoler à leur tour. Affolé pour sa propre tronche de chat hideux, il trembla et se tenta à ouvrir les yeux. C'était donc ce à quoi ressemblait 𝘭𝘦 𝘯𝘪𝘥 𝘥𝘦 𝘣𝘪𝘱𝘦̀𝘥𝘦𝘴 ? Quelle monstrueuse vision.

Quand ce frileux matou se réveilla enfin, il était seul dans une cage à la lumière harassante, des trucs étranges dans sa gueule qui collait parfaitement à sa mâchoire, mais c'était pas non plus ça. Tout fièvreux, il se mit à haïr Charbon Ardent. S'il ne l'avait pas envoyé, il serait encore le plus brave, le plus fort, c'était certain ! Le plus beau. Quelle honte ! Quelle disgrâce. Et il avait osé perdre des dents en plus.. Comment pourrait-il se relever face à ses deux camarades qui se moquerient de lui ? En bougeant son épaule, un couinement lui arracha les cordes vocales... plus bouger. La douleur semblait bien forte. Quelle étrange sensation, il se sentait néanmoins... haut, frivole, ses pensées décousues et trop lourdes pour sa petite tête gonflée. Un relâchement plus tard, sans se soucier ni de sa dentition ni de la douleur qui irradiait de son flanc de haut en bas, il s'endormit, ou plutôt comme un pauvre narcissique fragile, s'évanouit. 𝘚𝘢𝘭𝘦 𝘧𝘢𝘪𝘣𝘭𝘢𝘳𝘥.

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𝟮. 𝙍𝙚́𝙨𝙪𝙢𝙚́

⟠ Accident de 𝘔𝘶𝘳𝘮𝘶𝘳𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘭'𝘖𝘱𝘪𝘶𝘮 par un deux-roues, et sa disparition (provisoire et volontaire).

⟠ Perte de trois de ses canines remplacées par son nouveau "maître-vétérinaire", en prothèses de métal pimpées or. Empalement du haut de ses épaules vers le bas de son flanc gauche par le garde-boue du deux-roues, plaie recousue qui donnera une immense cicatrice et des douleurs régulières. On note aussi des fractures qui se sont resoudées à son retour ne laissant pas de douleurs.

⟠ Retour du bougre vers le 24 novembre, la "patrouille" ayant prévenu de l'enlèvement, Opium peut donc rentrer sans être considéré comme traître, tout ça validé avec accord de la meneuse.

⟝ᐧ  ─┈ ⟮✗⟯ ┈─ ᐧ⟞

𝟯. 𝘾𝙧𝙚́𝙙𝙞𝙩𝙨.

Magnifique artiste au style très smooth qu'est 𝗮𝗹𝗲𝗸𝘀𝗮𝘆 sur deviantart. beaucoup de douceur (ou pas), et un style facilement reconnaissable ! N'oubliez pas d'aller voir le travail original de l'artiste qui le mérite.

⟁ "𝗵𝘂𝘀𝗵 𝗹𝗶𝘁𝘁𝗹𝗲 𝗯𝗮𝗯𝘆", fond

⟁ "𝗣𝗲𝗮𝘀 𝗶𝗻 𝗮 𝗽𝗼𝗱", image 𝟭 ( :warning: rogné)

⟁ "𝘀𝗽𝗿𝗼𝘂𝘁𝗶𝗻𝗴 𝗹𝗼𝘃𝗲", image 𝟮

⟁ "𝗽𝗼𝘀𝘁𝗰𝗮𝗿𝗱𝘀", image 𝟯

⟁ "𝗵𝗲𝗹𝗹𝗼, 𝗵𝗲𝗹𝗹𝗼", image 𝟰

⟝ᐧ  ─┈ ⟮✗⟯ ┈─ ᐧ⟞

Voilà, voilà. Erh.. Juste un p'tit texte du plaisir parce que j'avais envie d'écrire et de faire évoluer d'une façon ridicule Opium. J'espère que ça vous aura plus et à plus dans l'bus !

𝖥𝖺𝗇𝗈𝗎𝖼𝗁𝖾