Douce Mélodie

Veuillez, si vous le pouvez écouter cette musique lors de cette lecture.

Il est tard, je n'arrive pas à dormir, seul, dans le noir avec pour seul repère un rayon de lumière provenant d'un lampadaire traversant mes volets, je ferme les yeux, l'instant d'une courte phase d'hypnose de sommeil j'entends des notes, quelques accords de piano qui me carressent les timpans.

C'était elle, je l'ai reconnu, cette douceur, cette innocence, cette précision ainsi que toutes ces émotions émanantes de son jeu.

En face de ma fenêtre elle était là face à moi, au pied de la sienne.

Un sourire simple, un peau douce lisse et clair, presque pur, une chevelure longue et sombre, une robe blanche et une aura dégageant une bienveillance quasiment semblable à l'amour.

Chaque soir elle caressait ses notes, jouant des mélodies défiant le temps lui même, un instant de stase, un simple plaisir pourtant si profond.

Chaque soir je l'observais, un sourire simple, les yeux brillants, le cœur comblé et la peau frissonnante.

Dans le fond je crois bien que c'était de l'amour, je ne voyais qu'elle, sa grâce et sa beauté, son talent et sa ion, elle m'émerveillait.

J'ouvre les yeux, le cœur serré, la vision trouble et la respiration tremblottante, le corps lourd et la tête comprimée je ne cesse de me vider de mes larmes, la fenêtre s'éloigne laissant place à un vide douloureux et pesant, du peu d'énergie qu'il me reste je dis: "S'il te plaît Mélodie, rejoue moi une dernière fois ta mélodie"

Avant de m'effondrer de fatigue et de désespoir.

#BadEnd