RAPPORT DÉCLASSIFIÉ — SPÉCIMEN CODE : BOMBER
Dossier établi par le Dr. C. M., Unité d’analyse biologique de la Compagnie de Fer
Classification : Unité suicide hybride – Type bi-tronculaire – Arme ambulante
Origine : Laboratoire souterrain de Konrad Frankenstein, secteur expérimental K-Zwölf
I. PROFIL VISUEL ET STRUCTUREL
Le Bomber est une créature de type fusion binaire verticale, résultant de l’unification chirurgicale et mécanique de deux corps humains — empilés l’un sur l’autre — partageant une unique paire de jambes. Il s’agit ici d’un exploit contre-nature, sans précédent, visant à maximiser la stabilité et l’impact d’un vecteur explosif autonome.
Morphologie externe :
Hauteur : 2m30 à 2m60 selon spécimens
Poids estimé : 160 à 200 kg
Apparence générale : silhouette difforme et verticale, constituée de deux torses soudés dos-à-dos, orientés en directions opposées.
Torse supérieur (inversé) : le crâne pend vers l’arrière, la mâchoire souvent mécanique, bloquée par un système de crochets.
Torse inférieur (droit) : parfois encore expressif, yeux injectés de sang, hurlements asynchrones avec le second.
Tête(s) :
Deux crânes présents, l’un à l’endroit, l’autre inversé. L’asymétrie vocale renforce l’horreur du . L’un des cerveaux agit souvent comme déclencheur secondaire.
Membres :
Deux bras atrophiés par sujet, mais certains rapports font état de greffes secondaires.
Jambes renforcées : structure osseuse remplacée par des tiges métalliques et de la résine polymérisée, recouvertes de muscles cadavériques stimulés électriquement.
Armature centrale :
Une colonne vertébrale artificielle unique unifie les deux torses, intégrant :
Système respiratoire rudimentaire (souvent expirant des vapeurs acides)
Circuit d’activation du détonateur en profondeur
Compartiment explosif abdominal, renforcé de métal noirci, à déclenchement bioélectrique.
II. COMPORTEMENT ET TACTIQUES
Déplacement lent mais déterminé, accélération soudaine à 5 mètres de la cible.
Hurlement d’approche : double voix dissonante, générant un effet de panique sur les unités les plus jeunes.
Explosion finale : généralement provoquée par impact ou tir volontaire. Certaines unités se déclenchent sous influence sonore ou thermique.
Proies ciblées :
Les soldats isolés ou en désordre, et les groupes barricadés, sont les cibles prioritaires. L’explosion vise à briser les lignes, semer la confusion, et laisser place aux unités d’assaut lourdes.
III. FICHE MÉDICALE — DISSECTION (SPÉCIMEN n°31-B)
Nom donné par l’ennemi : "Donneur d’honneur"
Statut lors de la capture : Incapable de se mouvoir, torse supérieur vocalement actif
Observations internes :
Cerveau inférieur : intact, grande activité synaptique.
Cerveau supérieur : partiellement mécaniquement altéré, câblages soudés aux lobes pariétaux.
Colonne vertébrale métallique :
Longueur : 1m80
Alliage : fer noir, cuivre, traces de titane
Fonction : conduction du courant pour stimulation motrice et déclenchement de l’explosif.
Cage thoracique fusionnée :
Os sciés et soudés avec du fil torsadé.
Coeur : unique, déplacé au centre bas, enveloppé dans une coque d’acier battu.
Système digestif absent, remplacé par une chambre close contenant la charge :
Type : TNT brut + phosphore blanc
Détonateur : bicaméral, activé soit par pression thoracique, soit par signal neurologique terminal.
IV. CONCLUSION TACTIQUE
Le Bomber n’est pas un simple kamikaze. Il est une déclaration de haine matérialisée, un outil de guerre conçu dans un esprit de cruauté scientifique absolue. Le double crâne, les cris, la fusion impossible — tout est pensé pour déshumaniser, terroriser, et souiller.
La meilleure stratégie demeure :
Tir ciblé à distance sur les jambes pour provoquer la chute.
Neutralisation du détonateur à l’aide de gel ignifuge si possible.
Ou, plus radicalement, tir de gros calibre sur le tronc central à longue distance.
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